Dans un monde qui valorise la vitesse, le contrôle et la productivité à tout prix, nous avons parfois besoin de nous rappeler que la véritable puissance naît du calme, de la présence… et non de la précipitation.
Je partage ici un extrait de mon livre, une invitation à revisiter notre rapport au travail, au temps, et à nous-mêmes:
Lorsque nous travaillons, nous avons plein de choses en tête : toutes les tâches à effectuer dans la journée, tous les sujets sur lesquels nous avons pris du retard mais aussi nos soucis personnels qui peuvent venir nous « prendre la tête » au point où ne savons plus où « donner de la tête » et parfois même nous pouvons « perdre la tête ».
Nous sommes dans l’attente d’un futur hypothétique dans lequel nous aurons accompli toutes nos tâches et serons enfin en paix. Mettre toute son attention sur l’objectif à réaliser dans l’avenir crée un stress en nous. Lorsque nous nous projetons de la sorte, nous ne sommes plus satisfaits de l’instant présent, nous éprouvons un manque, un sentiment d’inachevé. Si nous cultivons ce manque en mettant notre focus dessus : « Je suis débordé, je n’ai pas le temps », il y a fort à parier que nous nous retrouvons dans une course perpétuelle, effrénée contre nous-même. Même avec la meilleure volonté du monde nous n’arriverons pas à satisfaire toutes les demandes extérieures, mais aussi, et surtout, nos propres attentes intérieures. Au bout d’un certain temps, nous prenons conscience qu’il est préférable de faire preuve de bienveillance envers nous-même et d’accepter de ne pas toujours arriver à livrer, à accomplir une tâche en temps et en heure.
Notre rapport au temps est ici en cause, nous ne prenons pas le temps de faire les choses et d’être totalement présent lorsque nous les faisons. Notre esprit est occupé ailleurs en même temps à réfléchir à d’autres sujets. Notre mental s’emballe et ne peut pas fournir son plein potentiel pour accomplir la tâche sur laquelle il est en train de travailler en ce moment. Pire, nous pouvons être amené à travailler sur plusieurs tâches en même temps et avoir la prétention d’être multitâche et, parallèlement, pouvoir toujours donner notre maximum. Cette façon de travailler requiert encore plus d’énergie de concentration et crée un stress d’autant plus grand si nous sommes en retard.
Arrêter la quête, c’est arrêter de chercher à vouloir tout contrôler et particulièrement contrôler son temps. C’est être dans l’instant, dans l’accueil de ce qui EST et mettre son attention dans ce que nous sommes en train de réaliser tout en restant dans une écoute intérieure à nous-même, à l’écoute de notre silence intérieur, celui de notre Cœur. De cette façon, nous sommes en pleine possession de nos moyens et en lien intime avec l’Être que nous sommes. Nous émanons et rayonnons notre propre lumière et ne souffrons plus du stress. En arrêtant d’alimenter le manque de temps, le manque d’amour, nous bénéficions de notre plein potentiel qui jaillit dans l’instant présent sans effort particulier. Nous sommes donc bien plus performants et productifs dans cet état de présence à nous-même.
Lorsque notre mental s’emballe, il est important de prendre à nouveau son temps, de faire une pause pour revenir à Soi, à notre centre et reprendre nos activités. Toujours courir après un objectif nous épuise alors que de profiter de chaque instant qui nous amène à cet objectif nous nourrit.
Paradoxalement, la performance vient de cet état de calme, de quiétude, de clarté et non de cette excitation mentale alimentée en permanence.
La pratique de la méditation, du yoga, du tai chi, du qi gong, des arts martiaux, de la marche dans la nature, de la peinture, de la sculpture, de la musique et bien d’autres arts nous ramène à cet état de quiétude. Beaucoup d’entreprises l’ont compris et proposent ce genre d’activités à leurs employés pendant les heures de travail.
Certaines vont plus loin, en introduisant des manières innovantes de travailler en arrêtant cette quête du chiffre d’affaires, du profit et en favorisant l’expérience humaine. Le profit et le chiffre d’affaires n’étant qu’une conséquence d’une entreprise florissante dans laquelle les employés sont épanouis et donnent le meilleur d’eux-mêmes parce qu’ils croient et écoutent la raison d’être évolutive de l’entreprise et s’investissent dans les différents rôles qu’ils ont choisis, cela renforce leurs sentiments d’appartenance et leurs estimes personnelles. Ces entreprises d’un nouveau genre : libérées, holocratiques, opales réalisent des croissances phénoménales qui nous laisse à penser qu’elles ont définitivement mis le doigt sur une mine d’or.
En replaçant l’humain au centre, les entreprises ont effectué un changement de paradigme, de perspectives qui impliquent une transformation intérieure totale de la base au sommet.
Remettre l’humain au centre
Quelques pistes de changements en cours dans les entreprises :
Toutes ces nouvelles façons de travailler favorisent la croissance, la productivité, l’enthousiasme et la motivation des équipes qui sont caractéristiques d’une énergie masculine équilibrée, équilibrée par l’énergie féminine et son intuition, son calme, sa créativité, son écoute et sa patience. Les collaborateurs de ses nouvelles entreprises forment des liens plus humains, plus bienveillants, des relations d’égal à égal. Ils ont désormais l’espace nécessaire pour être pleinement eux-mêmes et réalisent de ce fait leurs pleins potentiels.
Ce texte est un extrait de mon livre, dans lequel je partage une vision humaniste et consciente du travail, de la performance et de l’entreprise. Une vision dans laquelle l’Être reprend sa juste place au cœur de l’action.
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